La Birmanie aujourd'hui

Je vous propose d'en savoir un peu plus sur la situation en Birmanie (ou Myanmar) à l'heure actuelle. Une récente allusion aux infos m'ont fait réfléchir et je me suis demandé si on savait vraiment ce qu'il se passait en Birmanie. Et pour ma part, la réponse est non, je me suis donc penchée sur ce pays et même si peu de gens, voire personne ne me lit, j'aurai appris des choses en faisant cet article! XD

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Depuis 1962, les Birmans subissent dictature après dictature, dirigées par des militaires. Par la suite, une junte (= dictature dont le pouvoir est aux mains d'un gouvernement, se l'ayant procuré aux moyens de la force) militaire prend le contrôle du pays en 1988, et ce, jusqu'en 2011.


Vous avez probablement entendu parler d' Aung San Suu Kyi (Prix Nobel de la Paix en 1991): elle s'engage en politique en 1988 et crée en septembre la Ligue nationale pour la démocratie (LND), qui va alors s'interposer au régime en vigueur, prônant la non-violence. Son succès grandit auprès du peuple mais le régime se fiche pas mal des résultats aux élections et la place en résidence surveillée jusqu'en 1995 puis de nouveau entre 2000 et 2002. Entre temps, son mari meurt sans pouvoir la voir une dernière fois. En 2003, elle se retrouve en résidence surveillée encore une fois mais avec des conditions beaucoup plus strictes. Malheureusement, cela ne suffit pas aux dirigeants, qui la condamnent à 3 ans d'emprisonnement pour soi-disant une violation des règles qui avaient été mises en place pour sa détention.

Tout au long de cette période, le parti démocratique va être victime de tentatives (souvent réussies d'assassinat, particulièrement visant Aung San Suu Kyi, mais ils vont toujours se relever et en profiter pour démonter le parti adverse.


Et maintenant ?
Un ex-général, Thein Sein a été élu le 4 février 2011 à la tête du nouveau régime (signifiant également la dissolution de la junte militaire) et bien qu'il ait travaillé avec l'ancien régime, depuis sa rencontre avec Aung San Suu Kyi en août, le régime s'ouvre peu à peu vers la démocratie. Aung San Suu Kyi, surnomée « la Dame » émet quand même quelques réserves : «J'ai toujours dit que j'étais une optimiste prudente et je le demeure. Je crois vraiment que le président voudrait provoquer des changements positifs mais savoir à quel point il parviendra à ses fins reste à examiner». Selon elle, il faut procéder à une « révolution des esprits » avec cette « chance de changement » et soutenir le peuple birman.

Récemment, une autre menace loge à la frontière birmane : au Nord, dans l 'Etat du Kachin, l'armée birmane et l'armée d'indépendance du Kachin ne cessent de se battre depuis plusieurs mois, mettant en danger de nombreux civils et leur faisant subir bon nombre d'atrocités.
Ces violentes altercations trouvent une de leurs sources dans le projet du gouvernement à construire plusieurs barrages dans le Kachin, provoquant des révoltes. Le président a récemment décidé de la suspension des travaux et Aung San Suu Kyi a demandé au gouvernement de réexaminer ce projet.

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La Birmanie est un de ces nombreux pays où les droits de l'homme n'ont pas été respectés et ont du mal à se faire respectés. Aung San Suu Kyi a dû être bien courageuse pour continuer à se battre malgré toutes les menaces qu'elle a encourues. Cela m'a paru important de parler de ce pays plutôt effacé (enfin pour ma part, je n'y pensais pas trop)

D'ailleurs, Luc Besson a fait un film sur Aung San Suu Kyi, interprétée par Michelle Yeoh, retracant son parcours dans sa lutte pour la démocratie.

Sortie le 30 novembre ! (perso, je trouve que ça a l'air bien \o/)


Sources:
www.goodplanet.info
www.info-birmanie.org
www.courrierinternational.com
www.letelegramme.com
www.lesoir.be
www.allocine.fr

Pour plus d'infos et de précisions : http://www.info-birmanie.org/web/index.php?option=com_content&view=frontpage&Itemid=6

C'est vrai que la Birmanie, n'est pas un pays que je connais beaucoup, en même on est entend pas vraiment parler non plus ...

Le film, The Lady a l'air réellement bien en effet, y a plus qu'à attendre le 30 novembre qu'il sorte au cinéma.

Ouaiiis et puis le film a l'air bien fait (d'ailleurs l'actrice a appris à parler birman exprès \o/)

Citation :

(d'ailleurs l'actrice a appris à parler birman exprès \o/)

Wow C'est une ouf cette actrice ! XD

Trop ! Je suis sûre, elle a été emballée par l'histoire de cette femme (faudrait que je trouve une interview d'elle!)

Citation :

Un an après sa libération, certains dissidents accusent l'opposante historique de se montrer trop conciliante envers les généraux.

Les foules se pressent dans son sillage. Ses portraits, longtemps interdits, se vendent comme des petits pains sur les étals de Rangoun. Un an après sa libération, Aung San Suu Kyi reste l'espoir d'un miracle en Birmanie. «Malgré quatorze ans de réclusion et des élections truquées par les généraux qui l'ont marginalisée», l'opposante «jouit d'une immense popularité et joue un rôle pivot sur la scène politique birmane», estime Kwa Zwa Moe, universitaire birman en exil à Chiang Mai. Bertil Lintner, un des meilleurs experts des arcanes de la politique birmane, met en relation «cette capacité de la dissidente à rassembler, à faire passer des messages» et les surprenants changements qui sont intervenus ces derniers mois. «En découvrant l'ampleur de la popularité de “la Dame”, le régime, qui veut accéder à la reconnaissance internationale, à la levée des sanctions économiques et à la présidence tournante de l'Association des pays d'Asie du Sud-Est en 2014, s'est senti obligé de multiplier les concessions» , ajoute ce dernier : il a libéré des prisonniers politiques, adopté des lois introduisant le droit de grève, allégé la censure et créé une commission des droits de l'homme.

Mais beaucoup s'interrogent sur l'avenir politique du Prix Nobel de la paix. «Elle joue au chat et à la souris ave un pouvoir qui tire argument de sa libération auprès d'une communauté internationale à la conscience redevenue tranquille», estime l'opposant exilé Kwa Zwa Moe. Dans cette Birmanie où la mainmise de l'armée n'a jamais été aussi forte, Aung San Suu Kyi évite la confrontation directe, s'en tient à des questions peu sensibles politiquement - l'environnement et la santé - et fédère les réseaux sociaux. Mais si elle se cantonne à inaugurer des bibliothèques, à distribuer du riz aux nécessiteux et à enjoindre à la patience, son image politique risque d'en souffrir.

C'est le calcul fait par le président Thein Sein, explique Bertil Lintner, auteur d'une récente biographie intitulée Aung San Suu Kyi et le combat de la Birmanie pour la démocratie. «Pour neutraliser Aung San Suu Kyi, Thein Sein donne l'impression de dialoguer avec elle sans jamais lui laisser la possibilité d'accomplir quoi que ce soit et espère que ses partisans, déçus, la bouderont.»

Cinquante ans de dictature militaire
Tous ceux qui attendent qu'elle fixe la voie à suivre dans le combat pour la démocratie sont décontenancés par le ton conciliant qu'elle adopte avec la junte déguisée en gouvernement civil et s'inquiètent. «Elle joue son va-tout, mais les dés sont pipés en faveur des militaires», dit le chercheur Maung Zarni, et il rappelle que «rien, absolument rien de fondamental dans la politique birmane n'a changé en un an». Le lendemain de sa libération, en août dernier, le chansonnier Zarganar expliquait: «J'ai voulu croire à l'évolution positive dont parle Aung San Suu Kyi. Mais j'ai perdu confiance en constatant que le gouvernement n'avait même pas une vraie volonté de libérer tous les prisonniers politiques» (1 700 croupissent encore dans d'infâmes geôles).

Condamnée à jouer sur des compromis, «elle est sur le point de se vendre aux généraux», entend-on dans certains cercles dissidents. Quand ils entendent que son parti, la Ligue nationale pour la démocratie, dissoute par la junte, va se réenregistrer et qu'elle pourrait se présenter dans la banlieue de Rangoun aux élections partielles, ils ne sont pas certains que ce soit une bonne nouvelle.

Plusieurs facteurs jouent en défaveur de celle qui, face à un régime militaire aussi corrompu que répressif, a choisi une approche spirituelle à la politique. «En nourrissant son combat pour la démocratie d'une phraséologie bouddhique, elle a créé un culte de la personnalité dont elle a du mal à se débarrasser» , explique l'anthropologue Gustaaf Houtman, grand connaisseur du bouddhisme birman. Pour le peuple birman, Aung San Suu Kyi est devenue «le génie bienfaisant de la démocratie», la déesse-mère de la mythologie qui peut le libérer de l'asservissement. En aspirant à la perfection de l'esprit qui seule, dit-elle, rend un dirigeant politique respectable et en sacrifiant sa vie personnelle, elle s'est enfermée dans son rôle de sainte. «Sa quête spirituelle de libération individuelle, qui relève plus de la pure métaphysique que de la planification politique concrète, est devenue une de ses faiblesses», dit Bertil Lint­ner.

Déifiée par ses partisans, Aung San Suu Kyi tente de se faire entendre et malgré ses défauts elle représente le seul espoir d'un avenir meilleur en Birmanie, après cinquante ans de dictature militaire.

Source : Figaro

Ok bon, je comprends le point de vue des gens, ils attendent maintenant qu'elle dicte une voie à suivre...
Mais j'ai l'impression qu'ils ne sont toujours pas satisfaits de ses efforts >__<
Si j'ai bien compris, elle n'a pas le charisme des hommes politiques....

Naaaaaaaaaaan ! Je viens de voir que c'était pas le 30 novembre mais le 30 décembre qu'il sortait en Angleterre, je suis dèg ...

Hann l'arnaque ;___;

Mais carrément, en plus je suis sure que d'ici là il sera plus dans les salles la semaine où je serais en France .. Et d'ici qu'il soit en DVD, je peux attendre un moment !

Non il sera peut-être encore en salle (en général, ça reste un mois)
et même s'il ne fait pas un tabac, faudra voir les cinés de Paris ^^

Citation :

et même s'il ne fait pas un tabac, faudra voir les cinés de Paris ^^

Donc encore faudra que j'aille à Londres, si j'ai pas eu le temps pendant les vacances de Noël ?

Je veux dire qu'à Paris (et sûrement à Londres) il a plus de chances qu'il y soit même bien après sa date de sortie (en l'occurrence, il sera encore dans les salles à Paris quand tu sera là! )